mercredi 21 décembre 2016

Derniers feux sur Sunset - Stewart O'Nan



Aujourd'hui je vous propose la chronique du livre Derniers feux sur Sunset de Stewart O'Nan paru en 2016 aux Editions de l'Olivier.

De quoi ça parle ? En 1937, Francis Scott Fitzgerald devient scénariste pour la Métro Goldwyn Mayer. C'est l'Age d'Or d'Hollywood, du jazz et des parties mémorables. Ses collègues se nomment Dorothy Parker, Humphrey Bogart, Greta Garbo. Loin de sa chère Zelda, internée, et de sa fille Scottie, Fitzgerald est perdu. Il tente de préserver leur vie familiale, mais tombe amoureux de Sheilah Graham, une journaliste mondaine qu'il a prise pour une aristocrate anglaise. Ces trois dernières années-là sont celles de la lutte acharnée que mène Scott contre ses ennemis : l'alcool, la dépression, et le peu d'estime qu'il a pour lui-même. Oui, Hollywood sera pour lui "l'envers du Paradis", un lieu de souffrance et peut-être d'expiation...

T'en as pensé quoi ? Eh bien.... Au mieux je suis passée à côté du bouquin, mais je n'ai pas du tout aimé. Il est bien loin le temps de The Great Gatsby, de l'opulence, des délires en tout genres que se permettaient Scott et Zelda. 

Aujourd'hui, Zelda est en "maison de repos" qui s'apparente plus à un hôpital psychiatrique, et Scott est "obligé" de partir pour Hollywood pour écrire des scénarios pour gagner sa croûte et payer ses verres d'alcool. Lors de ce voyage dans l'Ouest qui s'apparente plus à une descente aux enfers et il tombera amoureux et essaiera de remonter à la surface tout en s’enfonçant de plus en plus vers une déchéance inévitable. 

J'ai malheureusement trouvé le bouquin plombant, les pages et les pages d'introspection du personnage principal sont insupportables, et quand il se passe des choses, comme des bagarres par exemple, on n'en saura pas plus. A la place, on aura à nouveau une tartine d'introspection d'un vieil alcoolique qui regrettera d'avoir déçu la femme qu'il aime et qui se plaindra une nouvelle fois de son sort.  

Les scènes avec Zelda sont pathétiques, Scott voit sa femme comme une vieille teinture défraîchie en attendant la prochaine crise de celle-ci pour se dédouaner de retourner dans l'Ouest auprès de son nouveau grand amour. 

Je n'étais peut-être pas dans l'humeur du moment, lire la déchéance, la tristesse, la folie et le désespoir n'étaient peut-être pas ce que je recherchais à ce moment précis de mon parcours de lectrice. Dans ma vie privée, j'ai déjà connu des gens qui utilisaient l'alcool comme support pour tenir debout, je n'avais peut-être pas besoin de le lire en plus...Peut-être qu'avec quelques années de plus au compteur et une maturité plus aguerrie mais aussi un jugement moins fort qui ne donne pas envie de dire "Mais casses toi si t'es malheureux" je reviendrais vers ce livre. Pour le relire et essayer de mieux saisir le propos de l'auteur. 


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