dimanche 22 janvier 2017

Idéal Standard - Aude Picault



Je l'ai lu ce dimanche, à la sortie de la librairie, sans avoir pris le temps de me faire mon petit rituel lecture alias " plaid - thé - chocolat", sans enlever mes chaussures, la veste jetée sur une chaise et c'était parti.

On découvre Claire, infirmière dans un service de Néonatalogie d'un hôpital parisien, qui enchaîne les rendez-vous avec les hommes. Certains durent plus longtemps que d'autres, mais une fois passé le cap fatidique des trois mois, les choses s'arrêtent, et retour au début. Mais Claire s'accroche.

Un jour, elle tombe sur celui avec qui ça pourrait marcher...

Ce n'est pas du tout un récit sur "un jour mon prince viendra", aucune mièvrerie, mais plutôt la brutalité de ce que ce sont les rencontres aujourd'hui, mais pas seulement, aussi sur la vie des femmes et des hommes aujourd'hui. Du célibataire homme ou femme, aux futurs parents, à ceux qui l'ont été il y a longtemps... Récit emprunt de brutalité mais rempli de douceur également. Un peu comme la vie, en fait.

Lu d'une traite, il a pourtant fait résonné de multiples pauses dans mon esprit, pauses car ce récit a fait résonné beaucoup de choses en moi. Sur mon histoire, celle de mes proches,
On se dit plusieurs fois "ah oui, j'ai vécu ça", "ah oui il/elle a dit ça", " ah je l'avais pas vu comme ça", on s'énerve, on rigole beaucoup aussi, parfois jaune. D'ailleurs le jaune est la couleur dominante du récit, avec le rose qui ponctue les moments de rêverie de Claire.

J'ai terminé ce roman graphique avec les larmes aux yeux et le sourire aux lèvres, ce qui pour moi témoignage de la qualité d'une oeuvre. Passer par toute une palette d'émotions et la tête remplie d'interrogations.

Je vous le conseille donc.

mardi 3 janvier 2017

Wild - Cheryl Strayed


Premier livre terminé en 2017, il était depuis longtemps sur ma wishlist et le Père Noël me l'a enfin amené sous le sapin ! Voici donc ma chronique de Wild de Cheryl Strayed paru aux éditions 10-18.

De quoi ça parle ? Lorsque sur un coup de tête, Cheryl Strayed enfile son sac à dos, elle n'a aucune idée de ce qui l'attend. Tout ce qu'elle sait, c'est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junky, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, la jeune Cheryl n'a aucune réponse, mais un point de fuite : tout quitter pour une randonnée sur le " Chemin des crêtes du Pacifique ". Lancée au cœur d'une nature immense et sauvage, seule sous un sac à dos trop lourd, elle doit avancer pour survivre, sur 1700 kilomètres d'épuisement et d'effort, et réussir à atteindre le bout d'elle-même. Une histoire poignante et humaine, où la marche se fait rédemption. 

T'en as pensé quoi ? Je n'ai volontairement pas vu le film avant de lire le livre, car bien souvent le film est approximatif face au récit, coupe dans le gras de l'histoire et nous promet quelques beaux facepalm. Donc j'y allais vierge de tout jugement, à part que je savais que ce livre avait changé la vie de beaucoup de personnes. Et que deux camps s'affrontent aujourd'hui : ceux qui ont lu le livre contre ceux qui ont vu le film.




L'histoire est simple et on peut facilement tous se reconnaître dans ce coup tête, ce ras le bol qui précipite un jour à faire quelque chose de complètement inconsidéré dans l'espoir de faire table rase du passé et d'avancer. Sauf que tout le monde ne s'achète pas du matériel de randonnée, prends son sac et décide de faire le Pacific Crest Trail. 

Ce roman, à mi chemin entre la quête de soi et le petit manuel de "ce qu'il ne faut pas faire quand on veut réussir une randonné de plusieurs mois", nous offre en même temps qu'un sentiment de liberté, de grandes périodes de solitude au côté de Cheryl. On marche avec elle, on souffre avec elle, on perdrait presque ses ongles de pieds avec elle. Et quand on croise quelqu'un, Cheryl et nous, on est très contents d'aller lui parler, d'échanger. 

Ce qui fait, qu'à l'inverse, parfois on en a un petit peu ras le bol de la solitude, de la douleur, de Monster qui pèse sur nos épaules, et qu'on crèverai d'envie de prendre la première bagnole et de rentrer prendre un bain avec un verre de bon Bordeaux. Mais une fois le livre achevé, une fois la fin dévoilée, on l'aime tellement cette Cheryl, on est tellement fière d'elle qu'on aurait pu là suivre encore jusqu'à Washington. 

Bref, j'ai beaucoup aimé la lecture, même si j'ai trouvé qu'il y avait parfois quelques longueurs. Si vous le lisez, je vous conseille de visiter Instagram pendant votre lecture avec le hashtag #pct et aussi le compte IG de @pctassociation , vous aurez ainsi les visuels des endroits traversés et les visages épuisés des marcheurs. Histoire de se mettre encore plus dans l'ambiance.

Bonne lecture !